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Siffreine Parlons en 20-07-07 à 09:48 |
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encore! : Les ours des Pyrénées refont parler d’eux, enfin surtout Franska, ourse slovène réintroduite il y a un an, et qui est devenue ces derniers jours le bouc émissaire de la colère des éleveurs. Mercredi ils manifestaient devant la préfecture des Hautes-Pyrénées à Tarbes pour demander que cesse le programme de réintroduction et pour qu’on les débarrasse des ours vadrouillant déjà dans les montagnes et accusés de décimer les troupeaux de brebis. Deux camps irréconciliables se font face, les pro et les anti-ours, deux visions de la nature et de la place de l’homme. D’où une présentation des faits souvent déformée, faisant la part belle à l’émotion mais peu à la réflexion. L’homme et l’ours sont tous les deux des prédateurs et visiblement le partage de territoire pose problème. L’ours a besoin d’espace, de nourriture suffisante et de tranquillité pour mener sa vie. Or les Pyrénées sont de plus en plus fréquentées pour diverses activités (pastoralisme, tourisme vert, randonneurs, pêcheurs, chasseurs...), difficile pour ces pauvres ours d’avoir la paix. Alors ils se débrouillent. Depuis son lâcher, Franska a bien compris que les zones d’élevage extensif où les troupeaux ne sont pas protégés sont un garde-manger facile d’accès, elle en profite. Qui pourrait la blâmer. Sommes-nous prêts à laisser un peu de territoire aux autres espèces, celles qui sont différentes de nous ? Nous avons déjà bien du mal à accepter la différence entre humains alors les non-humains… Dans ce dossier ours il ne faut pas oublier non plus le poids de la tradition. Dans certaines vallées pyrénéennes, on se transmet de génération en génération la haine de l’ours, un ennemi commun qui permet d’exorciser les démons et d’éviter de se remettre en question. Commode, non ? Et si c’était justement le système pastoral pratiqué dans les Pyrénées qui était à revoir comme certains le préconisent ? Il faut se moderniser, un mot que l’on aime pas beaucoup en France. Le pourcentage de brebis tuées par les ours sur une année est ridiculement faible. Chiens (errants ou de touristes), maladies, accidents, orages et conditions climatiques sont beaucoup plus préjudiciables aux troupeaux que tous les ours (ou loups dans les Alpes) réunis. Dans d’autres pays européens, la présence d’animaux sauvages n’est pas incompatible avec l’élevage. Quant à l’hostilité manifestée à l’encontre des écologistes, qualifiés de « parisiens », ne connaissant pas le terrain, elle s’explique certes par l’histoire centralisatrice de notre pays et l’incompétence de pas mal de bureaucrates mais l’argument ne suffit pas pour convaincre. Ce n’est pas parce qu’on est né et qu’on a toujours vécu à la campagne qu’on est forcément respectueux de l’environnement. Toutes les traditions ne sont pas bonnes |
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Abigael33 Re:Parlons en 20-07-07 à 17:03 |
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Je suis d'accord avec toi et je connais pas mal les Pyrénées. Avant les bergers restaient avec leurs troupeaux donc plus de surveillance et de protection. Maintenant les troupeaux doivent s'autogérer. De toute façon je suis certaine qu'ils arriveront encore à se plaindre lorsqu'il n'y aura plus d'ours, de loups et de vautours (puisque eux aussi sont dangereux pour leurs troupeaux) |
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